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Le Design Hacking, comment le mettre en pratique

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7/3/2024
10
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A man and a woman working together on a laptopA man and a woman working together on a laptop

Sommaire

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    Tout d’abord, rappelons l’objectif …

    Le Design Hacking est une méthode de conception cherchant l’accord parfait entre un produit et son marché (product market fit). Elle suit l’ensemble des grandes phases de conception et développement d’un produit et/ou service (design thinking) en fusionnant techniques des designers avec celles des growth hackers.

    Cette méthode prend la forme d’un triple diamant, où le design pousse à la divergence et à la créativité, et où le growth hacking permet de converger et de prendre des décisions.

    Illustration du triple diamant design

    La démarche design hacking, développée par 40/60 studio & Feads

    Identifier le problème

    Tout projet design hacking démarre par l’identification d’un problème, d’un constat ou d’une idée de produit/service. Quelle assurance imaginer pour les freelances ? Comment engager une consommation responsable “zéro plastique” ? Comment améliorer la satisfaction client de mon service existant ?

    1. Explorer

    Premièrement, nous explorons. Les besoins de votre marché, les complexités de votre écosystème, les comportements de vos utilisateurs, notre objectif est d’identifier et de comprendre tous les utilisateurs potentiels de votre idée ou de votre problématique.

    Designers et growth hackers partent ainsi en exploration.

    Illustration d'un homme avec une loupe

    Les designers vont sur le terrain observer les utilisateurs, les écouter, recueillir leurs témoignages et formuler leurs intuitions. Ils iront, par exemple, observer les freelances pour comprendre leurs besoins en assurance, tant les besoins déclarés — “j’ai besoin d’être couvert en cas d’impayés” — que les non déclarés — “je suis toujours en déplacement”.

    Les growth hackers partent explorer le web : ils multiplient les tests pour identifier où se trouvent vos utilisateurs (réseaux sociaux, forums, media d’information etc.), quelles plateformes consultent-ils, comment se comportent-ils en ligne. L’objectif est de valider (ou non) les intuitions qualitatives produites par les designers et identifier via quel canal les atteindre.

    Cette complémentarité est clé : les utilisateurs n’ayant pas le même comportement sur le terrain que sur le web, il est nécessaire de croiser les deux visions afin d’obtenir des intuitions qualitatives et de les valider par des données de masse.

    Pour mener à bien cette phase de user & growth research, nous utilisons une batterie d’outils :

    • La carte de l’écosystème : la carte de l’écosystème cartographie l’ensemble des acteurs, des lieux et des objets d’interaction. Elle est reprise par les growth hackers afin d’identifier des leviers d’acquisition, c’est-à-dire les canaux web par lesquels atteindre vos cibles.
    • Le shadowing : le shadowing est une technique d’observation de vos utilisateurs en situation réelle. Elle permet d’identifier les comportements, usages et attentes non déclarées.
    • Le persona : le persona est un archétype représentant un groupe d’utilisateurs dont les modèles de comportements, de motivations et d’attentes sont similaires.
    • Les customer journey map : la customer journey map est une représentation d’une expérience. Elle permet de visualiser le parcours d’un utilisateur et ses différents points de contact avec votre service.
    • Les entretiens utilisateurs : les entretiens sont des interviews individualisés avec les utilisateurs dans le but de creuser des motivations ou attentes particulières.
    • L’A-Z testing : l’A-Z testing, à ne pas confondre avec l’A-B testing, calcule la performance de votre produit/service sur une variable clé (ex : la couleur d’un bouton, une fonctionnalité de recherche etc …). Cet outil de réflexion permet de tester un grand nombre de variables auprès de vos utilisateurs et ainsi recueillir un nombre conséquent d’informations sur leur comportement digital. Par exemple, nous pouvons créer une grande quantité de publicité sur internet afin d’observer si l’utilisateur y est sensible ou non.

    Nous réalisons en fin de phase un rapport d’observation pour consolider l’ensemble de nos enseignements.

    Illustration d'un homme qui bricole

    2. Imaginer et concevoir la solution

    Une fois que nous avons observé les utilisateurs et précisé notre problématique, nous pouvons imaginer ses potentielles solutions.

    L’idéation, ce moment créatif où nous générons le maximum d’idées possibles s’accompagne généralement d’une frustration : le choix. Pour quelle idée opter ? Selon quel paramètre ? Une étude business faite l’année dernière ? La stratégie de l’entreprise ?

    Faut-il concevoir un pack assurance entreprise / voyage pour les freelances ? Inclure des places de co-working gratuitement ? Proposer une assurance classique à prix réduit ?

    De notre côté, nous décidons de faire confiance aux utilisateurs. Après une première étape de filtrage, nous prototypons vos différentes idées et les testons auprès de vos futurs utilisateurs.

    Prototyper permet de se projeter dans la solution future, de tester une première expérience du service auprès des utilisateurs , de mesurer son attractivité et ainsi de valider (ou non) son potentiel d’utilisation. Nous façonnons ainsi progressivement l’idée en s’assurant qu’elle est déjà entre les mains de votre futur utilisateur.

    Que vous cherchiez à tester le concept, sa forme physique ou son fonctionnement, les prototypes peuvent prendre plusieurs formes : maquettes physiques ou numériques, lieux éphémères, landing pages, chatbot, affiches, représentation graphique etc. Les landing pages, par exemple, sont des pages webs permettant de présenter de manière synthétique la proposition de valeur de votre concept et d**’analyser via le taux de clic et le taux d’inscrits l’attractivité de votre solution**.

    Illustration d'un homme qui batî une application mobile

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    3. Développer et lancer la solution

    Une fois le prototype validé, nous nous lançons dans le développement de la solution.

    Nous lançons la solution et multiplions les tests auprès des utilisateurs — physique et en ligne — pour construire et optimiser progressivement chaque fonctionnalité du produit/service.

    Ces tests nous permettent parallèlement de capter petit à petit des leads qualifiés, désireux d’obtenir la solution.

    Au fur et à mesure des itérations, nous nous rapprochons du product market fit et constituons une base d’utilisateurs potentiels.

    Encore une fois, le design et le growth hacking sont complémentaires. Là ou le design se concentrera sur l’usage du produit, le growth hacking permettra d’aller un pas plus loin et de mesurer concrètement sa désirabilité.

    4. Optimiser la solution

    La quête du product market fit n’est jamais finie et la vie d’un produit/service demande de s’adapter en continu aux évolutions des demandes utilisateurs. Designers et growth hackers vont continuer à collaborer ensemble pour répondre à ces demandes et aux objectifs d’acquisition de nouveaux clients, de rétention des clients existants et d’optimisation des revenus. Ces objectifs, connus comme les objectifs du funnel AARRR, peuvent être atteints sous la forme de sprints. Cette méthode sera détaillée et fera l’objet d’un prochain article :)

    Illustration de deux personnes qui font un brainstorming

    En design hacking, nous avons 3 principes fondamentaux :

    • Toujours rester user-centric ;
    • Avoir un vision holistique du produit ;
    • Travailler en co-création.

    La co-création est essentielle, c’est elle qui permettra au produit de continuer à évoluer. Nous travaillons toujours avec les “product owner” des projets et mettons un point d’honneur à accompagner et former les équipes pour que celles-ci puissent poursuivre la démarche en toute autonomie.

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